
Un des journalistes de Yagg a publié une tribune sur Frédéric Mitterrand intitulé “Frédéric Mitterrand, de l’ombre à la lumière”. Les différentes réactions des internautes m'ont amené à poser quelques questions qui me semblent essentielles à porter au débat qui prend des tournures de scandale et sur la réaction de gays et lesbiennes, notamment à travers les médias communautaires.
La pédophilie : évidemment, je la condamne. Fermement.
Une certaine hypocrisie traverse les discours. Celle qui consiste à se voiler la face sur les questions "d'amalgame" entre pédophilie et homosexualité.
Il y a une nuance qu'il faudrait enfin assumer et qui serait à porter au crédit des gays pour qu'ils ne paraissent pas aveuglés par un débat trouble, qui met mal à l'aise.
Oui, il faut aussi assumer que certaines pédophiles préfèrent le genre masculin au genre féminin.
Oui, il y a des pédophiles homosexuels comme il y a des pédophiles hétérosexuels. Et ils sont condamnables les uns au même titre que les autres.
Ne pas assumer ça en tant que tel, c'est jouer la politique de l'autruche.
L'homosexualité n'est pas égale à pédophilie, c'est sûr. Mais argumenter sur le fait qu'il y aurait un amalgame scandaleux entre homosexualité et pédophilie, c'est nier un état de fait.
Malheureusement, des hommes adultes abusent d'enfants qu'ils soient de sexe masculin ou féminin.
D'où mon second point qui me semble crucial dans ce débat qui est la question de l'âge de consentement. Et que peu de monde se pose. Voilà une discussion d'adultes qui oublient un point essentiel, c'est-à-dire les premiers concernés : les jeunes.
Qui a pris le temps, ou pris le soin de savoir ce qu'ils en pensaient?
Ainsi, faudrait-il être plus clair sur l'âge de consentement.
Comment se fait-il que l'âge de consentement sexuel en France soit fixé à 15 ans et en Espagne à 13 ans? Pourquoi ces deux ans d'écart? Les jeunes espagnols seraient-ils plus matures sexuellement à 13 ans que les jeunes français?
Je n'ai pas poussé mes investigations plus loin et ne saurais justifier cet écart entre la France et l'Espagne.
Le débat a déjà eu lieu au Royaume-Uni sur ces questions, il y a quelques années maintenant. Différence de traitement entre l'âge légal de consentement sexuel pour les jeunes homos et jeunes hétéros. Ces derniers, d'après la loi anglaise, sembleraient "matures sexuellement plus tôt.
Tout ce débat ne doit néanmoins pas nous faire perdre de vue qu'il existe une différence de traitement en ce qui concerne le regard que l'on porte sur la sexualité des jeunes homosexuels et celle des jeunes hétérosexuels. Avec un caractère clairement homophobe dans le regard porté sur la sexualité des jeunes différenciant de manière outrancière la sexualité des jeunes gays et lesbiennes de celle des jeunes hétéros.
Oui, il paraît scandaleux pour beaucoup de Français que deux jeunes homos de 13 ou 14 ans s'embrassent à la sortie du collège, alors qu'il est tout à fait normal que de jeunes hétérosexuels se roulent des galoches devant la grille du même collège. A quand une version de "la boum" version gay ou lesbienne?
Oui, il y a encore énormément de travail à faire sur les questions des jeunes et de la sexualité. Et le scandale autour de Frédéric Mitterrand et de Roman Polanski, ne doit pas en faire oublier un point crucial : la sexualité de jeunes. Mettre de côté les premiers concernés et n'écouter que les adultes sur ces questions, c'est ne pas apporter toutes les pièces à cet enjeu de société auquel il faudrait s'attacher au plus vite. Il en va du bien-être des jeunes gays et lesbiennes et de leurs épanouissements social et psychologique.
Certains d'entre nous (gays, lesbiennes) ont des enfants ou réclament le droit d'en adopter. Si nous tenons vraiment à eux, nous devons nous poser nous aussi ces questions-là. Car il en va du futur épanouissement de nos enfants, qu'ils se considèrent un jour ou l'autre comme hétéros ou homos.
Arlindo Constantino
La pédophilie : évidemment, je la condamne. Fermement.
Une certaine hypocrisie traverse les discours. Celle qui consiste à se voiler la face sur les questions "d'amalgame" entre pédophilie et homosexualité.
Il y a une nuance qu'il faudrait enfin assumer et qui serait à porter au crédit des gays pour qu'ils ne paraissent pas aveuglés par un débat trouble, qui met mal à l'aise.
Oui, il faut aussi assumer que certaines pédophiles préfèrent le genre masculin au genre féminin.
Oui, il y a des pédophiles homosexuels comme il y a des pédophiles hétérosexuels. Et ils sont condamnables les uns au même titre que les autres.
Ne pas assumer ça en tant que tel, c'est jouer la politique de l'autruche.
L'homosexualité n'est pas égale à pédophilie, c'est sûr. Mais argumenter sur le fait qu'il y aurait un amalgame scandaleux entre homosexualité et pédophilie, c'est nier un état de fait.
Malheureusement, des hommes adultes abusent d'enfants qu'ils soient de sexe masculin ou féminin.
D'où mon second point qui me semble crucial dans ce débat qui est la question de l'âge de consentement. Et que peu de monde se pose. Voilà une discussion d'adultes qui oublient un point essentiel, c'est-à-dire les premiers concernés : les jeunes.
Qui a pris le temps, ou pris le soin de savoir ce qu'ils en pensaient?
Ainsi, faudrait-il être plus clair sur l'âge de consentement.
Comment se fait-il que l'âge de consentement sexuel en France soit fixé à 15 ans et en Espagne à 13 ans? Pourquoi ces deux ans d'écart? Les jeunes espagnols seraient-ils plus matures sexuellement à 13 ans que les jeunes français?
Je n'ai pas poussé mes investigations plus loin et ne saurais justifier cet écart entre la France et l'Espagne.
Le débat a déjà eu lieu au Royaume-Uni sur ces questions, il y a quelques années maintenant. Différence de traitement entre l'âge légal de consentement sexuel pour les jeunes homos et jeunes hétéros. Ces derniers, d'après la loi anglaise, sembleraient "matures sexuellement plus tôt.
Tout ce débat ne doit néanmoins pas nous faire perdre de vue qu'il existe une différence de traitement en ce qui concerne le regard que l'on porte sur la sexualité des jeunes homosexuels et celle des jeunes hétérosexuels. Avec un caractère clairement homophobe dans le regard porté sur la sexualité des jeunes différenciant de manière outrancière la sexualité des jeunes gays et lesbiennes de celle des jeunes hétéros.
Oui, il paraît scandaleux pour beaucoup de Français que deux jeunes homos de 13 ou 14 ans s'embrassent à la sortie du collège, alors qu'il est tout à fait normal que de jeunes hétérosexuels se roulent des galoches devant la grille du même collège. A quand une version de "la boum" version gay ou lesbienne?
Oui, il y a encore énormément de travail à faire sur les questions des jeunes et de la sexualité. Et le scandale autour de Frédéric Mitterrand et de Roman Polanski, ne doit pas en faire oublier un point crucial : la sexualité de jeunes. Mettre de côté les premiers concernés et n'écouter que les adultes sur ces questions, c'est ne pas apporter toutes les pièces à cet enjeu de société auquel il faudrait s'attacher au plus vite. Il en va du bien-être des jeunes gays et lesbiennes et de leurs épanouissements social et psychologique.
Certains d'entre nous (gays, lesbiennes) ont des enfants ou réclament le droit d'en adopter. Si nous tenons vraiment à eux, nous devons nous poser nous aussi ces questions-là. Car il en va du futur épanouissement de nos enfants, qu'ils se considèrent un jour ou l'autre comme hétéros ou homos.
Arlindo Constantino